Généralités |
Le moulin Bonnet a été construit en 1776 (1). On pense, sans avoir de date précise, qu'il s'est arrêté de fonctionner au début du XIXème siècle, avec l'apparition des machines à vapeur. Il a été restauré en 2002 dans le cadre du PIDAF de la Montagnette (2), et la commune de Boulbon à qui il appartient, en a donné la gestion à l'association des Amis du Vieux Boulbon. |
Il a été restauré à l’identique (3) et est opérationnel.
Un mistral à 50-60km/h est idéal pour sa mise en route.
mécanisme avant pose de la toiture |
Le bois utilisé pour la charpente et la " mécanique "
est du chêne.
Le toit est constitué de lattes de cèdre rouge (red
cedar).
Au rez-de-chaussée
- Photographies retraçant les différentes étapes de la restauration.
- Levier permettant le serrage des meules (voir dans « étage => mécanisme »)
- Renfoncement dans la maçonnerie où se trouvait le « bluttoir » permettant de tamiser la farine.
A l'étage
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Le mécanisme comporte deux meules (4) :
- La meule inférieure fixe (meule "gisante" ou "dormante").
- La meule supérieure (meule "tournante" ou "travaillante"). On peut faire monter ou descendre cette meule à l’aide d’un levier commandé par un volant. Cette possibilité permet de freiner la meule.
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Pour fonctionner les ailes doivent être entoilées.
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Lorsque les ailes tournent, elles entraînent une grande roue dentée
(le " rouet ").
La rotation se transmet à la meule " tournante "
par un engrenage (la " lanterne ").
- Les deux faces en regard des meules sont striées. Ces stries, qui
sont légèrement en obliques les unes par rapport aux autres,
permettent par effet de ciseaux de pré-écraser les grains avant
qu’ils ne soient moulus.
-
L’axe reliant la " lanterne " à la
" tournante " a une section carrée. L’axe sert
ainsi de came et fait battre " l’auget " ce qui
permet de faire tomber petit à petit le grain contenu dans la trémie
au centre de la " tournante ".
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Les grains moulus sortent à la périphérie des meules et sont
contenus par le bâti en bois entourant l’ensemble. Une lame
métallique fixée sur la face latérale de la " tournante "
pousse devant elle la farine produite et à son passage devant une
ouverture dans le bâti, la farine, tombe dans un sac.
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L’axe central sur lequel sont fixés les ailes et le rouet repose
sur deux paliers. Le palier le plus sollicité donc le plus soumis à
l’usure est celui qui est près des ailes. Pour éviter que le bois
de l’axe ne s’use trop vite, ce palier est constitué d’un bloc
de marbre reposant sur un lit de sable pour diminuer les vibrations.
L’autre palier, supportant un poids moindre est en bois.
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Le moulin devant fonctionner pour un vent de direction quelconque, on
peut faire pivoter l’ensemble toit et ailes qui reposent sur le
corps du moulin par l’intermédiaire de cylindres métalliques
fixes (souci d’authenticité). Le toit pesant sept tonnes et la
manœuvre se faisant manuellement, l’opération est laborieuse !
Notes
(1) Acte relatant sa construction dans les archives de Boulbon :
" …construction
d’un moulin à vent au lieu dit la sainte croix par Jean Braye et
vendu à Antoine Bonnet … "
La
date de 1748 sur la "tournante" évoque une meule de
réemploi. Son origine est inconnue.
(3) Restauration à partir des
plans des moulins provençaux de l’époque. Il n’y a aucun
roulement à billes. Tous les frottements se font bois sur bois, fer
ou pierre (abondamment graissé !)
(4) Ces
meules, monobloc, sont en mollasse, mélange de grès et de calcaire
et pèsent environ deux tonnes chacune.
Ouverture
et visite commentée par les meuniers chaque deuxième et quatrième
samedi du mois de 14h à 17h. (Hors période estivale).
Sur rendez-vous pour les groupes.