A SAINTE-ANNE LES 23-24 & 25 JANVIER
Du
vendredi 23 au dimanche 25 janvier, les Amis du vieux
Boulbon proposaient des Rencontres Patrimoine à l'église Sainte-Anne.
Avec pour objet les travaux universitaires en cours sur
le patrimoine boulbonnais - château et village- menés conjointement
par des étudiants de l'école d'architecture de Marseille Luminy et
leurs homologues de Master 2 « Métiers du patrimoine » de
l'université Aix-Marseille, encadrés par leurs enseignants
respectifs Stéphane Baumeige et Nicolas Faucherre.
Une
expérience inédite à Boulbon liée à l'actualité du château
acquis en 2012 par Dominique de Lavergne (voir articles précédents).
Vendredi 23 : temps fort du week-end
Présentation publique par les
étudiants, en binômes, de leurs sujets d'étude, qui a permis à la
fois un éclairage historique et une approche architecturale avec des
projets destinés sans doute à rester à ce stade, mais qui, de par
leur « existence-papier » ont suscité réflexions et questionnements constructifs parmi l'assistance venue nombreuse écouter les exposés.
Les thèmes d'étude :
Le village
-
Selena NIKOLAJEVIC, Suzel ROCHE :
L’église Sainte-Anne et son contexte urbain
-
Sylvain
PONS, Elise BONISSOL, Jeremy VUKELIC : Les
enceintes successives et le développement urbain
Le
château
-
Clément
SERIE, Myriam SARRI :
L’enveloppe et le contexte bâti
-
Salomé
RAMONATXO, Angélique HAIRAY :
Le logis de la basse cour et
les écuries
-
Ludovic
MARTIN, Suzel ROCHE :
Les portes et les accès
-
Jules
METAYER, Estelle BEUNECHE, Caroline ACCARDO :
Les Jardins du château
-
Marlène
FAURE, Alice PRADELLE :
Le donjon et la citerne
-
Agathe
JAUVERT, Aliénor MASSON :
Le logis seigneurial
-
Michele
CIERVO, Gwendolyn BRUNEAU :
Les accès au donjon
Introduction de Stéphane Baumeige & Nicolas Faucherre
Prise de parole dans la salle. Echange entre Jean Arène et Olivier Blanc, architecte des Bâtiments de France.
Chacun
des projets, qu'il concerne le donjon, le logis, les jardins du
château ou ses abords, l'église Sainte-Anne, a répondu avec plus
ou moins d'élégance ou d'audace à la problématique de la
préservation, la réutilisation et la mise en valeur de ces
ensembles patrimoniaux.
Avec pour objet les travaux universitaires en cours sur le patrimoine boulbonnais - château et village- menés conjointement par des étudiants de l'école d'architecture de Marseille Luminy et leurs homologues de Master 2 « Métiers du patrimoine » de l'université Aix-Marseille, encadrés par leurs enseignants respectifs Stéphane Baumeige et Nicolas Faucherre.
Une expérience inédite à Boulbon liée à l'actualité du château acquis en 2012 par Dominique de Lavergne (voir articles précédents).
Vendredi 23 : temps fort du week-end
Présentation publique par les étudiants, en binômes, de leurs sujets d'étude, qui a permis à la fois un éclairage historique et une approche architecturale avec des projets destinés sans doute à rester à ce stade, mais qui, de par leur « existence-papier » ont suscité réflexions et questionnements constructifs parmi l'assistance venue nombreuse écouter les exposés.
Les thèmes d'étude :
Le village
- Selena NIKOLAJEVIC, Suzel ROCHE : L’église Sainte-Anne et son contexte urbain
- Sylvain PONS, Elise BONISSOL, Jeremy VUKELIC : Les enceintes successives et le développement urbain
Le
château
- Clément SERIE, Myriam SARRI : L’enveloppe et le contexte bâti
- Salomé RAMONATXO, Angélique HAIRAY : Le logis de la basse cour et les écuries
- Ludovic MARTIN, Suzel ROCHE : Les portes et les accès
- Jules METAYER, Estelle BEUNECHE, Caroline ACCARDO : Les Jardins du château
- Marlène FAURE, Alice PRADELLE : Le donjon et la citerne
- Agathe JAUVERT, Aliénor MASSON : Le logis seigneurial
- Michele CIERVO, Gwendolyn BRUNEAU : Les accès au donjon
Introduction de Stéphane Baumeige & Nicolas Faucherre |
Prise de parole dans la salle. Echange entre Jean Arène et Olivier Blanc, architecte des Bâtiments de France. |
Chacun des projets, qu'il concerne le donjon, le logis, les jardins du château ou ses abords, l'église Sainte-Anne, a répondu avec plus ou moins d'élégance ou d'audace à la problématique de la préservation, la réutilisation et la mise en valeur de ces ensembles patrimoniaux.
Samedi 24 et dimanche 25 : l'exposition de la totalité des projets
a connu une belle affluence et un grand intérêt pour ce programme
pédagogique.
Projet L'église Sainte-Anne et son contexte urbain Selena NIKOLAJEVIC
Les
visiteurs ont également beaucoup apprécié la maquette collective réalisée
par les étudiants, permettant une vue générale du vieux village et
du château.
Intégration des éléments / projets
Ils ont en même temps pu découvrir ou redécouvrir les
céramiques retrouvées à Sainte-Anne en 1982 et qui pour la
première fois, ce vendredi, faisaient l'objet d'une conférence,
celle de Lucy Vallauri, céramologue, chercheur au Laboratoire
d'archéologie de l'université Aix-Marseille.
Des étudiants au chevet des monuments de Boulbon
Samedi 24 et dimanche 25 : l'exposition de la totalité des projets
a connu une belle affluence et un grand intérêt pour ce programme
pédagogique.
Projet L'église Sainte-Anne et son contexte urbain Selena NIKOLAJEVIC
|
Les
visiteurs ont également beaucoup apprécié la maquette collective réalisée
par les étudiants, permettant une vue générale du vieux village et
du château.
Ils ont en même temps pu découvrir ou redécouvrir les céramiques retrouvées à Sainte-Anne en 1982 et qui pour la première fois, ce vendredi, faisaient l'objet d'une conférence, celle de Lucy Vallauri, céramologue, chercheur au Laboratoire d'archéologie de l'université Aix-Marseille.
Intégration des éléments / projets |
Ils ont en même temps pu découvrir ou redécouvrir les céramiques retrouvées à Sainte-Anne en 1982 et qui pour la première fois, ce vendredi, faisaient l'objet d'une conférence, celle de Lucy Vallauri, céramologue, chercheur au Laboratoire d'archéologie de l'université Aix-Marseille.
Lundi 26/01/2015 à 06H42
Boulbon
Des élèves en histoire et en architecture ont imaginé des pistes de réhabilitation du château
Classé Monument historique depuis 1976, le château de
Boulbon est un site immanquable au-dessus du Rhône. Mais cet ensemble
dont la partie la plus ancienne date vraisemblablement du XIe siècle a
également été longtemps laissé à l'abandon, faute de moyens, de temps et
d'idée pour le mettre en valeur. Le laissant en ruine et inaccessible
notamment pour ses premiers voisins : les Boulbonnais.
Cela pourrait bientôt changer grâce aux efforts conjugués de son nouveau propriétaire, de la municipalité, des Amis du vieux Boulbon et d'étudiants marseillais qui ont jeté leur dévolu sur ce site moyenâgeux. Vendredi, plusieurs projets de réhabilitation du château et de plusieurs parties du village ont été présentés en l'église Sainte-Anne tout le week-end. Répartis en dix binômes avec un représentant de chaque spécialité, les étudiants de l'École d'architecture de Luminy et du master professionnel "Métiers du Patrimoine" de l'université d'Aix-Marseille ont ainsi élaboré, depuis la rentrée, des pistes qui pourraient servir dans les prochaines années.
"Les étudiants se sont tous passionnés pour Boulbon, dont l'histoire n'avait pas, jusqu'ici, été étudiée à fond", note Dominique de Lavergne, le propriétaire du château. "Boulbon dispose d'une série documentaire incroyable", notait pour sa part Nicolas Faucherre, professeur au département archéologie et histoire de l'art à Aix-Marseille Université qui est pour beaucoup dans le nouvel intérêt scientifique porté au patrimoine boulbonnais.
Avec son collègue Stéphane Baumeige, de l'École nationale supérieure d'architecture de Marseille, il a supervisé les travaux des élèves. Le résultat semblait plutôt convaincant, notamment pour Dominique de Lavergne : "C'est une inspiration, une documentation, de la recherche qui serviront de base aux projets."
Non seulement pour le château, son donjon et sa citerne, les écuries, mais aussi pour d'autres éléments du patrimoine boulbonnais, notamment les remparts, l'église Sainte-Anne, la chapelle Saint-Marcellin (dont le retable est exposé au Louvre depuis près de cent ans).
L'an dernier, une campagne de fouilles archéologiques avait déjà mobilisé le CNRS. Les études sont à voir cet après-midi encore, notamment la maquette collective du site qui permet de visualiser la totalité du secteur sur lequel porte le travail. Un objet réalisé notamment grâce au survol d'un drone du CNRS qui avait numérisé l'ensemble des lieux à titre expérimental en septembre 2013. Ce qui prouve, s'il en était besoin, le grand intérêt historique que revêt ce site.
Son dossier est actuellement en cours d'instruction à la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) : "Le but est de sécuriser la ruine telle qu'elle est, que le château soit à nouveau visitable dans deux, trois ou quatre ans. Avec comme objectif de faire quelques événements culturels de qualité."
Cela pourrait bientôt changer grâce aux efforts conjugués de son nouveau propriétaire, de la municipalité, des Amis du vieux Boulbon et d'étudiants marseillais qui ont jeté leur dévolu sur ce site moyenâgeux. Vendredi, plusieurs projets de réhabilitation du château et de plusieurs parties du village ont été présentés en l'église Sainte-Anne tout le week-end. Répartis en dix binômes avec un représentant de chaque spécialité, les étudiants de l'École d'architecture de Luminy et du master professionnel "Métiers du Patrimoine" de l'université d'Aix-Marseille ont ainsi élaboré, depuis la rentrée, des pistes qui pourraient servir dans les prochaines années.
"Les étudiants se sont tous passionnés pour Boulbon, dont l'histoire n'avait pas, jusqu'ici, été étudiée à fond", note Dominique de Lavergne, le propriétaire du château. "Boulbon dispose d'une série documentaire incroyable", notait pour sa part Nicolas Faucherre, professeur au département archéologie et histoire de l'art à Aix-Marseille Université qui est pour beaucoup dans le nouvel intérêt scientifique porté au patrimoine boulbonnais.
Avec son collègue Stéphane Baumeige, de l'École nationale supérieure d'architecture de Marseille, il a supervisé les travaux des élèves. Le résultat semblait plutôt convaincant, notamment pour Dominique de Lavergne : "C'est une inspiration, une documentation, de la recherche qui serviront de base aux projets."
Non seulement pour le château, son donjon et sa citerne, les écuries, mais aussi pour d'autres éléments du patrimoine boulbonnais, notamment les remparts, l'église Sainte-Anne, la chapelle Saint-Marcellin (dont le retable est exposé au Louvre depuis près de cent ans).
L'an dernier, une campagne de fouilles archéologiques avait déjà mobilisé le CNRS. Les études sont à voir cet après-midi encore, notamment la maquette collective du site qui permet de visualiser la totalité du secteur sur lequel porte le travail. Un objet réalisé notamment grâce au survol d'un drone du CNRS qui avait numérisé l'ensemble des lieux à titre expérimental en septembre 2013. Ce qui prouve, s'il en était besoin, le grand intérêt historique que revêt ce site.
Le projet d'une vie de Dominique de Lavergne
Il se définit lui-même comme "architecte-maçon". Aussi, ce sexagénaire n'a pas craint le travail de titan qui s'annonçait à lui lorsqu'il a acheté en 2012 le château qui surplombe Boulbon. "Non, ça ne m'a pas fait peur. Je cherchais à quitter la région parisienne pour venir m'installer en Provence. Je voulais quelque chose de très consistant pour les vingt dernières années qu'il me reste", plaisante Dominique de Lavergne. Dès son arrivée, l'architecte a lancé une première phase des travaux d'urgence et de sécurisation de grande ampleur, aujourd'hui achevée, notamment autour des remparts "qui étaient supposés être en mauvais état".Son dossier est actuellement en cours d'instruction à la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) : "Le but est de sécuriser la ruine telle qu'elle est, que le château soit à nouveau visitable dans deux, trois ou quatre ans. Avec comme objectif de faire quelques événements culturels de qualité."
Sylvain Pignol
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